Téléphonie mobile : les ondes électromagnétiques toujours aussi controversées !
La question a longtemps été posée ces dernières années, surtout avec la propagation du wi-fi et des technologies mobiles : les ondes électromagnétiques sont-elles susceptibles de provoquer des troubles de santé ? Ces ondes sont émises par les téléphones portables, les antennes relais ou le wi-fi, entre autres.
Pour tenter d’apporter une réponse à ce sujet controversé, le gouvernement a lancé en mars 2012 la première étude clinique nationale dont l’objectif est d’étudier l’apparition et/ou l’évolution des éventuels symptômes et s’ils sont liés ou non à l’exposition aux ondes électromagnétiques : « Notre objectif est d’étudier la survenue et l’évolution des symptômes et de voir s’il y a corrélation entre symptômes et expositions aux champs électromagnétiques », souligne le Pr Dominique Choudat, de l’hôpital Cochin à Paris.
En effet, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les symprômes les plus souvent cités sont d’ordre dermatologiques (rougeurs, picotements, etc.) ou neurasthéniques (fatigue, difficultés liées à la concentration au travail, etc.).
A peine l’étude commencée que plusieurs associations en critiquent déjà les méthodes : « Je ne vois pas l’intérêt de participer à une étude commandée par le ministère de la Santé qui part du postulat que c’est un trouble psychologique ! » soutient le porte-parole du Collectif des électrosensibles de France.
De nombreux scientifiques maintiennent cependant qu’aucun lien formel n’a été établi entre les symptômes et les ondes magnétiques, à ce jour. Des symptômes qui sont variés et peuvent correspondre à plusieurs autres maladies, selon le Dr Lynda Bensefa-Colas, dans une interview pour l’AFP. De plus, le Pr. Choudat ajoute : À ce jour, on n’a pas d’argument pour évoquer un mécanisme physiopathologique qui expliquerait la survenue des symptômes lors d’expositions aux champs électromagnétiques ».
Notons qu’en octobre 2011, une équipe de scientifiques danois avait publié une étude dans le British Medical Journal, étude dont la conclusion était que l’utilisation du téléphone portable n’augmentait pas le risque de cancer du cerveau. Cette étude a toutefois été fortement contestée par l’association Robin des Toîts.